Avec l’Atelier «Culture G », l’IFL au secours des jeunes du Liban
Edward Sfeir, rédacteur
Février 20, 2021
Les Libanais se sont toujours fait remarquer par leurs multiples talents et leur créativité et ce, surtout dans le domaine de l’écriture, miroir de leur richesse culturelle, sociale et linguistique. Journalistes, auteurs, poètes et historiens, les Libanais excellent dans le monde de la francophonie. Ainsi, l’Institut français de Tripoli en collaboration avec l’Institut français de Deir El Qamar organisent « Culture G », une série d’ateliers dont celui du 4 février 2021 qui portait sur les auteurs libanais francophones.
La séance était animée par Mesdames Hiam Ziadé et Maribel Moussi (toutes deux médiatrices culturelles et numériquesaux Instituts français) et présentée à un public de jeunes de 8 à 14 ans. Une cinquantaine de jeunes étaient devant leur écran, enthousiastes à l’idée de découvrir les grands auteurs de leurs pays.
Au programme, Alexandre NAJJAR gagnant du Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française 2020 ; Charif MAJDALANI détenteur du prix spécial Femina 2020 ; Amin MAALOUF gagnant du prix Goncourt et membre de l’académie française.
Le contenu ludique et très pédagogique consistait en une présentation Genially, une série de vidéos extraites de Youtube, et plusieurs photos pour aider les jeunes à mieux comprendre.
A la fin de la séance, les participants furent aussi invités à répondre à des questions à choix multiples portant sur les notions présentées
Ces ateliers offrent à la jeunesse libanaise la possibilité d'avoir accès à des activités en français, en parallèle à leur enseignement scolaire.
« La particularité de ces ateliers est de traiter des sujets qu'on n'aborde pas nécessairement en classe, qui permettent d'élargir la culture générale des jeunes tout en restant connectés avec l'actualité » explique M. Emmanuel KHOURY, directeur de l’Institut français de Tripoli.
Avec un programme d’éducation obsolète, des conditions d’enseignement strictes et un grave manque de culture, les jeunes libanais sont en grand besoin de telles initiative afin de développer leur personnalité.
Culture, connaissance et francophonie sont les bases qui forment l’ADN des libanais.
La capitale Beyrouth est réputée être rose des vents du savoir et du journalisme. Malheureusement, et comme nous l’avons précédemment mentionné beaucoup de libanais font face à bon nombre de défis pour accéder à la culture et au savoir.
Dans la majorité des cas, le fléau des nouvelles technologies s’est attaqué à la volonté même du peuple, créant ainsi une grande majorité de « vaccinés contre la culture».
Ainsi, l’initiative de l’Institut français (IF) tente de sauver l’identité mutilée et presque effacée des Libanais.
En ouvrant les yeux des jeunes sur les valeurs culturelles et francophones, « Culture G » donne une chance au « Liban intellectuel » de renaître et de briller au cœur d’un Moyen-Orient en ruines…
La culture est donc la seule échappatoire à la situation actuelle pour espérer un changement.
Néanmoins, les initiatives individuelles, ponctuelles et privées comme celle de l’IF, suffiraient-elles face à des programmes éducatifs archaïques et un État qui ne répond jamais à l’appel du devoir ?
Jusqu’à quand la population libanaise restera de marbre à ce désastre, sous l’effet du Vaccin contre la culture ?