Actualités, analyses et opinions sur les affaires nationales
Le règne du chaos : Armes à feu, sauve qui peut !
Une analyse d'auteur Nour Lana Sophia Karam
Le 7 octobre 2020, dans la Bekaa, des membres d’un clan originaire de la région célèbrent un meurtre par vengeance commis contre un autre clan. Des fusils d’assaut sont prévus pour l’occasion, et les tirs de joie retentissent dans toute la zone. Le 6 octobre 2020, une rixe éclate dans une ruelle de Hamra, à Beyrouth. Un homme muni d’une arme de poing perd le contrôle de ses nerfs et ouvre le feu.Deux mois plus tôt, durant les funérailles d’une victime du cataclysme du 4 août 2020, Mohamad Atwi, footballeur libanais de 33 ans, est atteint d’une balle à la tête. Si le ridicule ne tue pas, l’incivilité, elle, est mortelle. La problématique du port d’armes est à prendre avec des pincettes, et mérite désormais plus que jamais d’être examinée de près.
Liban : une révolution made in China
Une analyse d’opinion d’auteur Edward Sfeir
Thawra ou révolution est l’un des mots qu’on a le plus entendu ces derniers mois… mais les évènements du 17 octobre relèvent plus d’un mouvement social que d’une révolution ; les raison et arguments sont multiples…
« Je te harcèle, donc je suis. »
Une analyse d’opinion de Nour Lana Sophia Karam, auteur
Le Code Pénal libanais ne définit pas ce qu’est le harcèlement sexuel. Pourtant, une hausse effrayante de plaintes est observée aujourd’hui. Si les langues se délient petit à petit, il n’en demeure pas moins que les autorités compétentes font toujours preuve de laxisme quand il s’agit de décider du sort d’un harceleur de rue.
Produits subventionnés : le luxe d’être une femme au Liban
Une analyse d'auteur Nour Lana Sophia Karam
Victimes de leur identité biologique, marginalisées par un système qui ne respecte pas leur dignité et ignorées par ceux qui se doivent pourtant de les protéger, les femmes démunies au Liban ont besoin d’être épaulées plus que jamais. Au XXIème siècle, leur imposer de faire un choix entre leur santé et leur alimentation relève de l’absurde ; les priver de biens de première nécessité est une honte ; et leur ôter sciemment leur dignité est une hérésie. La précarité menstruelle est une réalité obscure dans laquelle plonge le pays des Cèdres, et c’est pourquoi, afin de faire avancer efficacement les choses, il faudrait briser les tabous autour de la santé sexuelle féminine.
Barrage de Bisri : qu’en penser ?
Une analyse d’opinion de Edward Sfeir, auteur
C’est aujourd’hui un sujet idéal de débat au Liban. Le barrage de Bisri se retrouve aujourd’hui sans financement, mais cela ne signifie pas qu’il est annulé. Pour cela il faudrait que le parlement mette en place une loi afin de l’annuler définitivement, et si ce n’est fait le coût du projet sera doublé. Cette fois aussi la science a son mot à dire et il est capital d’exposer les faits scientifiques et de remettre la science au cœur de la décision !
Les prisons libanaises ; foyer de l’humanité blessée
Une analyse d’opinion de Nour Lana Sophia Karam, auteur
Nous disons souvent que le niveau de développement d’un État peut être directement déduit de l’état de ses prisons. Dans cette optique, il n’est pas anodin que le Liban soit presque perçu comme un État du tiers monde par les défenseurs des droits de l’Homme. Dans un Liban aujourd’hui surchauffé par une crise sanitaire, une crise économique et une autre sécuritaire, le bien-être des prisonniers n’attire pas l’attention qu’il devrait revêtir. Ces derniers, derrière les lourdes grilles de leurs cellules, vivent entassés dans des conditions insalubres et délétères.
Explosion de Beyrouth: la science fait le point !
Une analyse d’opinion de Edward Sfeir, auteur
Entre une énorme vague de fake-news et des opinions politiques plus subjectives les unes que les autres, le peuple libanais est confronté à un dilemme et ne sais pas qui et quoi croire ! Il est temps de laisser les experts parler et d’exposer le point de vue de la science de façon subjective. Cet article vise à interviewer des experts dans les différents domaines de la science : Environnement, Chimie, Médecine, Psychologie, économie et sociologie. De quoi donner au publique un résumé exhaustif de la situation!
4 août 2020…et maintenant?
Une analyse d’opinion de Cherly Abou Chabke, auteur
Deux semaines après l’apocalypse du 4 août, Beyrouth, la capitale sinistrée, demeure toujours abasourdie. N’offrant que des promesses creuses, la classe politique ahurie est comme d’habitude engloutie dans une spirale infernale de corruption, s’abstenant d’agir et de donner des réponses à une population affamée, accablée et désespérée. Face à une myriade d’enjeux, j’ai pris conscience de ma part de responsabilité envers mon pays dans ce contexte désastreux, et j’ai décidé de mettre en jeu mes connaissances, et de mener un entretien avec une personne en qui j’ai confiance, Madame Fadia Zreik.
Mawtini, ou le désespoir d'une nation martyrisée
Une analyse d’opinion de Sami Erchoff, contributeur
« Mawtini » fait écho aux souffrances de chacun d’entre nous, peu importe le pays d’origine, tant il dépeint avec justesse la crise existentielle que traverse le monde arabe depuis des décennies. Nostalgie d’un passé mythifié, impuissance face à une situation toujours plus désastreuse, désespoir en quittant son pays natal à la recherche d’une vie meilleure, une terrible chape de plomb suffoque au quotidien les citoyens déchirés entre leurs aspirations personnelles et leur attachement à leur mère patrie.
Quelle neutralité pour le Liban?
Une analyse d’opinion de Sami Erchoff, contributeur
La neutralité du Liban, évoquée par plusieurs leaders politiques comme horizon souhaitable, semble un rêve inatteignable, dans un système politique en panne, incapable d’adresser les problématiques régionales et embourbé dans ses divisions internes. Dans ce contexte, que signifie la neutralité au Liban ? Posée dans les termes actuels, elle est la matérialisation concrète des problématiques qui empêchent la formation d’un Etat unitaire au Liban.
Le coût de la parole indépendante au Liban
Une analyse d’opinion de Zeina Dagher, auteur
Un ancien proverbe disait : « Le Caire écrit, Beyrouth publie et Baghdad lit ». Le Liban est passé de l’un des pays les plus libres du monde arabe à un pays où l’on ne peut même plus critiquer les personnalités politiques qui l’ont détruit : la liberté d’expression au Liban est aujourd’hui en grand danger. Depuis les révoltes du 17 octobre 2019, les répressions sont à leur apogée : journalistes, activistes, et membres de la société civile sont menacés d’être détenus et interrogés, plusieurs l’ayant déjà été. Cependant, les attaques contre la liberté d’expression datent de bien avant le 17 octobre, et sont même permises par des lois vagues, étant susceptibles de différentes interprétations.
Faire revivre la "Suisse" du Moyen-Orient pour nous sortir de la crise
Une analyse d’opinion de Saria Sfeir, Contributeur
"Je crois en la coexistence de différentes communautés et en la diversité. Le Liban dans lequel j’aimerais vivre, c’est celui des histoires de mes grands-parents. Celui où l’on pouvait prendre le tramway pour aller au cinéma ou à la plage. Celui où l’abondance et la culture rajoutaient un charme à la Méditerranée. Celui duquel je suis toujours nostalgique, bien que ce soit drôle puisque je ne l’ai jamais connu comme ça….”
Le tabagisme, empreinte culturelle libanaise?
Une analyse d’opinion de Nour Lana Sophia Karam, auteur
Perçu en tant qu’objet de ralliement à travers le monde, normalisé au Moyen-Orient et devenu un phénomène à part entière au Liban, le narguilé ne cesse d’attirer des adeptes d’année en année au pays des Cèdres malgré une tendance mondiale toujours plus antitabagique. Face à lui se dresse la cigarette, moins popularisée parmi les libanais mais pourtant omniprésente dans tous les aspects de leur vie, toutes générations confondues.
Covid-19 et séquelles psychologiques : mythe ou réalité?
Une analyse, Nour Lana Sophia Karam, auteur
Le cas du Liban est particulier en l’espèce, puisque la santé mentale y demeure un sujet tabou, malgré les timides efforts de sensibilisation déployés par le Ministère de la Santé Publique, lequel, depuis 2014, a mis en place un programme national de santé mentale en partenariat avec l’OMS, l’UNICEF, et le Corps Médical International (IMC).
Le rapatriement des libanais de l’étranger : bon plan ou bombe à retardement ? Étude de cas : Les étudiants libanais de Paris face au Covid-19
Une analyse des politiques, Nour Lana Sophia Karam, auteur
La troisième étape, elle, prévue des 14 au 24 mai 2020, prévoit de rapatrier environ 12 500 personnes. Cette dernière aura-t-elle bel et bien lieu malgré la montée en flèche des cas de Covid-19, surtout parmi les rapatriés ; à savoir, trente-cinq cas en provenance du Nigeria, du Qatar, des Émirats Arabes Unis, et d’Arabie Saoudite recensés entre le 6 et le 7 mai 2020 ?
L’effet de COVID-19 sur l’exécution des contrats au Liban
Une analyse, Youssef Khattar, auteur
Les circonstances entourant la dissémination du Covid-19 pourraient donc être
constitutives de force majeure. C’est ainsi que, dans un arrêt français rendu le 12
mars 2020, la 6ème chambre de la cour d’appel de Colmar a jugé que les
circonstances liées au Covid-19 revêtaient le caractère de force majeure.
Nos animaux, votre responsabilité Étude de cas : Le sort des animaux domestiques au Liban face au Covid-19
Une analyse, Nour Lana Sophia Karam, auteur
Nos animaux domestiques ne constituent pas un risque pour nous et vous. C’est au contraire l’Homme qui constitue un risque pour l’animal, en toutes circonstances, mais surtout en cette période particulière de l’histoire.
Le système de la Kafala, ou les débris de l’esclavage au XXIème siècle
Une analyse, Nour Lana Sophia Karam, auteur
Alem Dechasa Desisa, Joanna Demafelis, Lensa Lelisa Tufa, Faustina Tay… Ces noms qui ont fait couler beaucoup d’encre et qui ont agité la société civile et les défenseurs des droits de l’homme ont tous un point commun : la soumission au système de la Kafala, ou -traduit directement de l’arabe- système de garantie, toujours en vogue au Moyen-Orient, et lequel jusqu’à aujourd’hui ôte la vie à en moyenne deux travailleuses domestiques par semaine au Liban.